mardi 19 juin 2012

Et Chichah te plait pas, casse-toi!



J'ai déjà dit mon étonnement (au minimum) face à l'hystérie qui a suivi ce que l'on a appelé l'Affaire Chichah, du nom de cet assistant en économie de l'Université Libre de Bruxelles, qui, avec quelques autres, a fini par empêcher Caroline Fourest de s'exprimer dans l'enceinte de ladite Université, lors d'un débat sur l'extrême-droite. Je ne reviendrai pas sur le distinguo chahut ulbiste classique vs attentat contre la démocratie, cela ne vaut pas la peine, chacun gardant depuis sa position, la mienne n'ayant pas bougé non plus, et n'ayant finalement, sur cette question, du distinguo, que peu d'intérêt (comme sur tout le reste d'ailleurs, me direz-vous...).

Alors pourquoi y revenir? me regarderez-vous de travers... C'est que hier, la nouvelle, que le monde entier attendait, est tombée : Souhail Chichah est suspendu pour un mois avec maintien de son salaire, par ailleurs son contrat ne sera pas prolongé. Bon, comme il le souligne lui-même, ça lui fait une belle jambe, vu qu'il est de facto suspendu depuis février..., la belle jambe, en l'occurrence, étant un mois de congé payé : "Cette sanction, qui n'est pas effective puisque je suis déjà suspendu depuis février, me donne en fait un mois de congé payé". C'est vrai que cette nouvelle était essentielle à notre quotidien... pensez, un type qui est suspendu de ses fonctions et qui ne verra pas son contrat renouvelé, ça n'arrive qu'une fois par millénaire, c'est rarirarissime.

Soit. Ce qui est étonnant, c'est la hargne, voire l'hystérie avec laquelle on s'est déchaîné sur les twitter, facebook et autres forum des médias pour dire toute l'incompréhension devant la faiblesse de la sanction des autorités de l'ULB. Et c'est vrai qu'un type qui menace la paix civile en Belgique, qui est la cause des pluies torrentielles qui s'abattent sur le pays depuis des semaines, et qui a forcé 'Nation' a faire défiler ses gros bras pour la sauvegarde des valeurs de ce pays... mérite au minimum qu'on le pende ... et même plutôt deux fois qu'une! Souhail Chichah, c'est les dix plaies d'Egypte a lui tout seul! Alors, Joëlle Milquet, je vous en conjure, pondez-nous une loi anti-Chichah, et fissa!


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