mercredi 25 mars 2015

Barbe De Wever





« Ce que je veux dire c’est que, quand, pendant des années, les pouvoirs publics ne gèrent pas correctement l’intégration, cela peut provoquer comme réponse, chez les citoyens, du racisme. Cela crée une culture de la méfiance. Cela peut se traduire par une attitude très négative à l’égard de certains migrants, en particulier d’origine marocaine, notamment les Berbères, à Anvers. Ce que je veux dire, c’est que le racisme est le résultat, la conséquence, pas la cause de nos problèmes. Ceux qui pensent qu’en luttant contre le racisme on va tout résoudre se trompent. ». Bart De Wever dans le texte. La logique de l’argumentation du Bourgmestre d’Antwerpen, c’est que l’échec de l’intégration est la cause du racisme, en gros, vous faites chier, alors ne vous étonnez pas que ça pue. Ce type est génial.

Et puis, quand on est lancé comme ça, on n’est pas près de s’arrêter. « En revanche, nous avons énormément de difficultés à organiser la mobilité sociale dans la communauté berbère d’Anvers, qui représente 80 % de la communauté marocaine de la ville. C’est une communauté très fermée, qui éprouve une grande méfiance envers l’autorité, au sein de laquelle l’islam est très peu organisé, et qui est très sensible aux thèses salafistes, à la radicalisation. Il faut que tout le monde fasse un effort, notamment pour chercher du travail. Or, certains utilisent l’argument du racisme pour justifier des échecs personnels et espérer que tout soit pardonné. Cela ne va pas ! ». En gros ; oui, je sais qu’il n’est plus gros… ; une personne victime de racisme c’est un frustré qui s’ignore.

Tout ça fait la Une, suscite les commentaires. C’est sans doute le but premier de ce qu’il raconte. L’important c’est que l’on parle de Bart et de la N-VA, même s’ils disent des âneries. La com’ ça fonctionne comme ça. Faut bien regagner les quelques points de sondage que le Vlaams Belang à rogner à l’os N-VA.

Il y a quelques années, Bart De Wever avait dit que celui qui parle dans son dos parle à son cul. En français, il y a une expression qui dit « Parle à mon cul, ma tête est malade ». Je crois bien que c’est ce que toute personne sensée devra dorénavant faire tant la tête de Bart a l’air mal en point.


En tout cas, ce n’est pas vers le Centre pour l’Egalité des Chances qu’il faudra se tourner pour se demander si ce gaillard n’exagère quand même pas un peu. Ce matin (25 mars), sur les ondes RTBéennes, Patrick Charlier, directeur-adjoint dudit machin, l’a dit, redit et répété, il n’y a rien de contraire à la loi. Ce que fait Monsieur Bart relève de la liberté d’expression. On peut ne pas être d’accord. On peut lui répondre. On peut argumenter. Porter plainte ne servira à rien. Ben oui, ça devrait le faire, je vais lui répondre et argumenter et je vous parie trois paquets d’Oreo que ce que je dirai fera la Une des journaux papier, télévisé et radio. On a à peu près le même poids.

Mais ouf… il ajoute que politiquement et moralement ces propos sont condamnables. M’est d’avis que Bartounet tremble politiquement et est blessé moralement par la sentence de Patrick Charlier. Non mais, si c’est pour gâcher mon petit-déjeuner avec des platitudes pareilles, je comprends que certains veuillent le supprimer le Centre pour l’Egalité des Chances. Franchement, ça ferait une belle économie.

Allez, reprenez l’interview de Bart et remplacez Berbères/Marocains par Népalais ou Flamands qu’on rigole un peu.

mercredi 18 mars 2015

Radicalisation Ligne 1




 Il faut toujours tourner sa langue quelque part avant de parler, ou alors se taire à jamais, en tout cas pour longtemps.  Pour le coup, Fadila L, secrétaire d’Etat qui se voudrait bien ministre, faute de l’avoir fait ne dirait plus rien pour un bon bout de temps. 

Mais qu’est-ce qui lui a pris à Madame Laanan ? Pour une spécialiste du tri des déchets et de leur organisation en sacs colorés, on aurait pu s’attendre à un peu plus de discernement dans les déclarations intempestives.

« Je crois qu’il y a un problème de radicalisme dans certaines entreprises. » C’est ce qu’elle dit sur Bel-RTL hier matin (17 mars), évoquant Bruxelles-Propreté et la Stib. Ces entreprises publiques bruxelloises seraient en proie aux salafistes, aux extrémistes, aux radicalisés de tous poils ; enfin de tous poils, vous voyez ce que je veux dire, car c’est bien de ces barbus-là dont il est question.

Alors, bien entendu, elle rectifie en disant qu’elle n’a pas dit qu’il y avait, mais qu’il pourrait y avoir. Hum. Comment dire… Je n’ai pas dit que tu es un connard. J’ai dit que tu pourrais être un connard. Essayez cela avec votre voisin de banquette dans le bus ou le tram, qu’il soit barbu ou pas, je ne suis pas certain qu’il saisisse pleinement la nuance. A lire la presse de ce matin (18 mars), peu nombreux sont ceux qui ont tenu compte du conditionnel. 

D’ailleurs, spécialistes, chercheurs, syndicalistes, ministres ont dit, contredit, défendu… bref en ont parlé. Pas des poubelles ou des transports publics, non, mais des radicaux, qu'ils espèrent de moins en moins libres. Un jour de plus avec les mêmes à la Une et en ouverture des journaux. Les mêmes, c’est-à-dire des personnes qui sont nos voisins, nos concitoyens, nos amis, des membres de nos familles parfois. Ces proches, qui en quelques mois sont devenus, à peu près tous, des égorgeurs ou des candidates à l’ultime sauterie en puissance.

L’affaire est entendue. Nous sommes cernés. Ils sont partout. Les enturbannés, les pileux à pantacourt, les radicales enveloppées de la tête aux pieds et tous les autres du même acabit qui, après avoir fait de la Belgique de papa un souk sans nom, minent notre société, nos institutions et mangeront tous les enfants et pire encore.

Concernant les transports publics, à quand un contrôle généralisé des voyageurs? C’est que, il va aussi falloir se méfier des clients/voyageurs de ces entreprises, qui s’ils sont plus discrets sont surtout beaucoup plus nombreux ; en moyenne 50 voyageurs pour un chauffeur. Il va falloir scanner les ceusses qui trop couvertes ou trop barbus prennent les transports publics. Qui sait, entre Ribaucourt et Louise, le prosélytisme a de beaux arrêts devant lui.

Quant aux sacs poubelles et à la propreté, je les laisse volontiers à Madame Laanan.