Du Ghetto au Gotha

Qu'on se le dise, Frédéric Deborsu n'est pas un bon journaliste. C'est pas moi qui le dis, ce sont les autres journalistes. Au hasard des éditoriaux, celui-ci où il est accusé d'avoir eu des propos nauséabonds, d'avoir franchi la ligne rouge, d'avoir commis un crime... Ce n'est ni le pire et ne plus virulent des textes qui épingle Frédéric Deborsu. Il est dans la moyenne. Bon. Soit.

Ce qui me chiffonne un peu, c'est que voici six mois, Frédéric Deborsu, pas encore en année sabbatique à la RTBF, a utilisé des méthodes similaires, à celles dénoncées aujourd'hui, pour son livre sur la Famille de Saxe-Cobourg-Gotha, pour se demander dans un reportage de 'Questions à la Une', s'il fallait avoir peur de l'islam (je me permets de vous renvoyer ici). Et là, unanimement, la confrérie des annonceurs de bonnes et mauvaises nouvelles se sont offusqués des procès que certains osaient intenter à l'un des leurs. Comment osait-on? Il fallait pouvoir parler de tout. Il fallait briser les tabous; Il fallait cesser de se voiler la face (hu hu hu). Il a pourtant pas beaucoup changé notre Frédéric. Il n'est ni pire, ni meilleur qu'à l'époque, ni pire ni meilleur que ses (toujours) confrères. Il est dans la moyenne. Pourtant là, ça ne passe pas. Taper sur des immigrés, c'est cool mais pas n'importe lesquels. Les descendants de Riffains oui. Les descendants de Bavarois, que nenni!  C'est qu'il semble plus simple et admis de taper sur du bougnoule que sur du local, surtout quand il porte une couronne.